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Par amismots, le 22.09.2015
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Date de création : 14.10.2014
Dernière mise à jour :
25.04.2016
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Tête de paysanne Bruegel l'Ancien 1568
Hannah
Je t’avais déjà aperçue en feuilletant un livre de peinture mais aujourd’hui je te rencontre. Hannah, toi cette femme qui sans me regarder en face m’interpelle tant.
Tes traits tendus vers un ailleurs cherchent un espoir dans une vie meilleure car ton visage acéré semble montrer que chaque jour n’a pas été tendre pour toi.
Sous ta coiffe soigneusement empesée et repassée, tes cheveux sont bien attachés, bruns certainement car tes sourcils bien dessinés en témoignent. Ton nez a une allure de précurseur, il parait pressentir ce que sera demain. Ta bouche entre ouverte est toute en attente et à l’écoute.
Mais vers qui tes yeux emplis de résignation se lèvent-ils ? Vers un Dieu qui trop de fois t’a oubliée, vers un homme qui ne t’inspire que la crainte ou vers tes jours à venir qui commencent à t’être comptés et s’annoncent aussi rudes que ceux qui ont construit ta vie…
Tu n’es pas encore vieille Hannah ! Tes dents encore bien rangées en sont la preuve bien que ton cou porte déjà l’empreinte des ans.
Sous ta cotte de drap rugueux, tu as eu soin de mettre une jolie chemise assortie à ton bonnet. Hannah, tu es belle dans ta maturité naïve.
Ton visage résonne plus loin que mon simple regard. C’est difficile de te sentir m’implorer ainsi car malgré les siècles qui nous séparent, je partage ta condition de femme. J’aimerais un jour par une irréelle relation pouvoir faire naître un sourire qui éclairerait ton visage.